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22 Août 2015
Le VIX (Volatility Index) est un indice calculé par le Chicago Board Options Exchange (CBOE) qui mesure la volatilité à court terme. Il a été créé en 1993. Il est calculé à partir des volatilités des options d’achat (call) et des options de vente (put) de l’indice Standard & Poor’s 500 (SP500) sur un large éventail de prix d’exercice (strike) compris entre 23 et 37 jours. Il est communément appelé « l’indice de la peur » par les medias.
Il mesure le sentiment des opérateurs et offre une vision immédiate de leur niveau de confiance. Il est coté en temps réel durant les heures d’ouvertures des marchés américains de 15 :30 à 22 :00 heure française. Plus il est élevé, et plus le coût de la protection devient élevé, signe d’une méfiance accrue envers le risque action.
Il existe des options et des contrats futures pour spéculer directement sur la volatilité. Il est ainsi possible de couvrir son portefeuille action par des produits dérivés sur le VIX en achetant de la volatilité pour se prémunir d'une baisse des marchés actions.
La moyenne historique du VIX depuis 1990 est légèrement inférieure à 20, à 19,86. Les historiques commençant en janvier 1990 ont été calculés a posteriori.
Trader ou investisseur, un opérateur de marché doit avoir un regard régulier sur cet indice trop souvent négligé par les débutants et les amateurs.
Le VIX a frôlé la barre des 90 en octobre et novembre 2008, au paroxysme de la crise des subprimes après la faillite de Lehman Brothers en septembre et il a clôturé pour la première fois au-delà des 50. Sur près de 300 clôtures mensuelles, on compte seulement 24 clôtures mensuelles supérieures à 30, dont 8 consécutives entre septembre 2008 et avril 2009. Le niveau des 30 est donc un excellent indicateur de crise majeure, mais ce n’est pas un indicateur avancé car il suit le mouvement des prix. Il permet de quantifier, autrement que par les prix ou par un indicateur mathématique, le degré de méfiance ou de confiance des opérateurs.
Vivement la fin du mois, diront certains...
En plus d’une lecture brute du niveau du VIX en données quotidiennes, il peut être utile d’ajouter deux moyennes mobiles (généralement la 8 et la 21, parfois la 13 dans des marchés plus toppish). Leur utilisation sera identique à leur lecture sur les prix, à savoir que l’on regardera le sens, la pente, les éventuels croisements et les écarts d’amplitude en contraction ou en élargissement. Un bon réglage donne de bons signaux de tendance à quelques semaines. C’est l’un des paramètres que l’on utilise avec le système semi-algorithmique GTAS.
Avec la baisse des marchés, la reprise de la volatilité, vous allez sûrement entendre parler du VIX, de l'indice de la peur, alors autant savoir de quoi l'on parle vraiment. Il est important de comprendre qu'au delà du sens de marché, il n'est pas possible de raisonner de la même manière sur des marchés "agiités" que sur des marchés "calmes"; La volatilité est l'un des paramètres essentiels à prendre en compte pour le choix des systèmes de trading et des stratégies à utiliser. Le niveau de volatilité déterminera aussi de manière précise, quasi mécanique, différents modes de gestion de positions (fractionnement des ordres, ordres suiveurs, objectifs préalables de risk/reward spécifiques...). Enfin, bien entendu, les tailles de position par investissement (opération) et par portefeuille (global) seront aussi ajustées en fonction de la volatilité et de l'accroissement (ou de la diminution) des risques. Pourquoi vouloir l'ignorer et crier avec les loups lorsque les marchés s'enflamment ou râler lorsque les marchés avancent à petit pas. Un trader adapte son trading au marché. L'inverse n'est jamais vrai. Conseil gratuit mais qui peut rapporter gros.