26 Août 2020
Apple, ses appareils, son appstore et ses 2000 milliards de capitalisation, et ses résultats ébouriffants, Apple a tout pour appâter le trader et l'investisseur.
Et logiquement, tout le monde est à l’achat sur la valeur.
A juste titre.
Du moins jusqu'à présent.
J'indiquais en début de semaine que même les fusées d'Elon Musk finissaient par redescendre sur terre.
Depuis la fin juin, je considère que les marchés américains, et les valeurs technologiques en particulier, sont entrés en bulle. Une bulle financière classique comme le marché en connaît régulièrement. Je ne fais pas partie des permabears et autres catastrophistes en tout genres qui s'amusent à effrayer les investisseurs, et qui se réjouissent dès que les marchés tremblent. D'ailleurs, je trouve que l'on entend beaucoup moins ceux qui en mars nous prédisaient l'apocalypse.
Je n'emploie le terme bulle qu'à de très rares occasions. Même si ces dernières années, avec les banquiers centraux à la manœuvre, on a vécu une fréquence inhabituelle de bulles. Vite dégonflées, encore plus rapidement regonflées.
La dernière fois... c'était fin 2019, à partir de début décembre pour être précis. Fin 2019, jamais durant l'année 2019. Le coronavirus n'a été que le déclencheur d'une purge qui se préparait. Car il faut toujours un déclencheur pour dégonfler l'optimisme passionné des acheteurs. Certainement la fameuse euphorie des sommets ;-).
Que les marchés grimpent, accélèrent, que les marchés soient euphoriques est normal, c'est leur nature. Les bulles sont documentées, et classifiées, j'ai notamment fait un gros travail de recherche avec E-Winvest sur le sujet et ça nous est particulièrement utile.
Règle de base: on ne s’oppose jamais à une bulle. J’en connais qui ont essayé (comme dirait l'autre), ils ne sont plus là.
Le comportement d’APPLE, ou pour être précis, le comportement des investisseurs sur l'action APPLE, sur les 3 dernières semaines, ressemble parfaitement à une phase climatique, un "climax d'achat", une ultime vague haussière, une vague d’excès d’optimisme, si bien décrite il y a plus d'un siècle par Elliott et Dow (rien de nouveau vous voyez).
La hausse semble désormais la seule issue.
Et les fameux "ce coup-ci c'est différent" commencent se répandre.
TINA "there is no alternative" est dans la bouche de la plupart des professionnels que j'accompagne.
C’est notamment là que les warning doivent clignoter, sonner.
Bref, il est temps de se méfier.
Tout simplement.
Et c'est déjà pas mal!
Bon trading à toutes et tous
Bernard Prats-Desclaux