Humeurs de Marchés #Bourse #Trading
31 Mai 2014
Dans un marché qui ne raisonne plus mais qui reste braqué et figé, dans une posture un peu ridicule, dans l'attente du jeudi 5 juin, 13:45 pour la sentence, 14:32 pour l'explication de texte et les perspectives, le trader, l'analyste et le commentateur s'ennuient fermes pour certains, adoptent des stratégies adéquates pour d'autres. L'attente, l'ennui, parfois même l'incompréhension et l'agacement font partie des événements et des émotions qu'un trader doit apprendre à maîtriser avec calme et sérénité, dut-il se mordre les lèvres (au sang parfois). Il est essentiel de comprendre que le jeu du marché est de nous opposer à lui, de nous mettre dans des conditions inadaptées au trading afin de venir taper dans notre P&L. L'expérience (encore faut-il réussir à survivre suffisamment d'années) permet de maîtriser ces éléments afin de ne se focaliser que sur les configurations, les mouvements et les périodes intéressantes. Apprenez donc à survivre avant de vouloir devenir gagnant.
Pas grand chose de changé par rapport à la semaine dernière, sinon que les commentateurs expliquent que les marchés montent grâce au futur mouvement de la BCE alors qu'en réalité les USA montent plus vite que l'Europe. Apprenez déjà à être indépendant et rechercher la réalité derrière les commentaires. Ensuite, on constate la confirmation de la bulle sur l'obligataire et d'une bulle sur la psychologie des opérateurs actions puisque les mauvaises nouvelles ne sont plus que le prélude à de bonnes nouvelles à venir. Passons sur l'inextinguible pertinence du raisonnement pour nous concentrer sur le mouvement des prix, le seul à refléter la réalité. Le reste ne sert qu'à alimimenter les couloirs et les recoins publicitaires des médas.
Avec une hausse de 0.58% sur la semaine et des variations trois jours consécutifs autour de 0.1%, le marché a validé sa dynamique de belle endormie. On se rapproche toujours du haut du biseau vers 4560 mais à ce rythme, on pourrait croire que les investisseurs jouent avec les nerfs des chartistes car ils pourraient mettre plusieurs semaines à l'atteindre, détruisant les espoirs les plus fous de certains. Blague à part, cette zone est à surveiller, notamment jeudi vers 14:45. Si elle est tapée dans cette tranche horaire, et qu'une dynamique haussière franche ne se produit pas, alors il conviendra d'envisager un mouvement correctif d'ampleur. La cassure de cette zone toujours dans cette tranche horaire, validerait un nouveau paradigme sur les marchés avec des cibles beaucoup plus élevées. A suivre donc. Inutile de s'énerver avant.
Résistance intermédiaire en vue. Le SP500 avec une hausse de 1.21% sur la semaine ne profite pas des effets indirects de la BCE mais de la revalorisation du dollar. Certains commentaires sont très amusants et n'appellent pas de réponses. S'il ne s'arrête pas sur cette zone, seul le ciel sera sa limite avec une prochaine zone sur 1970/80 et surtout un tapering qui devrit diminuer logiquement puisqu'une croissance négative implique une très forte croissance à venir. Donc, les US sont limités par ce retrait progressif des liquidités et un manque cruel de validation macro. Congrats à la Fed qui a réussi à jouer le mouvement en douceur sur ce coup-là. A noter que les taux $TNX ont bien cassé le support indiqué la semaine dernière. A surveiller donc aussi.
En résumé, prudence avant le 5 juin pour la BCE et comme sur les marchés, tout n'est qu'éternel recommencement, on remettra ça le 6 juin avec le NFP. Tant que le CAC se situe au-dessus des 4495 (Cash) et 4445/50, la tendance restera haussière. Mais l'indice français arrive sur des zones à surveiller attentivement. Un retournement est envisageable, voire souhaitable, sans un sérieux coup de main de la BCE. Prudence donc, intraday à privilégier avec des stratégies rapides en contre, trend-following toujours à exclure avant jeudi.
Bon trading à tous
Bernard @bpdtrading